Passa al contenuto principale

Dans une culture de tomates, les biofertilisants augmentent les rendements sans que l’environnement n’en paie les frais

Une nouvelle étude vient s’ajouter à un ensemble de recherches selon lesquelles les biofertilisants pourraient remplacer les engrais synthétiques et faire des systèmes agricoles régénératifs une réalité.

Par Emma Bryce (Si apre in una nuova finestra)

Une équipe de scientifiques de l’Italie a montré que l’utilisation d’engrais respectueux de l’environnement au lieu de produits chimiques synthétiques permet de produire des tomates de qualité supérieure qui présentent des rendements concurrentiels. 

Sa nouvelle étude a porté sur deux groupes d’engrais de substitution : une préparation riche en nutriments à base d’algues et des engrais à base de microbes en symbiose avec les racines (Si apre in una nuova finestra), tels que des champignons et des bactéries, qui fixent les nutriments du sol afin d’en augmenter l’absorption par les cultures. Ces solutions de rechange connues sous le nom de « biofertilisants » permettent d’éviter le processus à fortes émissions (Si apre in una nuova finestra) nécessaire à la fabrication des engrais synthétiques classiques, et peuvent réduire considérablement la nécessité des additifs chimiques pour les cultures.

L’équipe de recherche a testé ses solutions de rechange dans des champs de tomates en Italie, où elle a soumis des plants de tomates en croissance à différentes combinaisons des deux options : certaines tomates ont reçu par irrigation goutte à goutte l’un des deux engrais, contenant un mélange de champignons ou de bactéries favorisant la croissance; certaines autres ont été traitées avec une infusion d’algues; et d’autres encore ont reçu une combinaison d’engrais microbiens et d’engrais à base d’algues. Dans chaque cas, les cultures traitées au moyen d’engrais ont été comparées à des tomates n’ayant reçu aucun engrais. 

De tous les engrais, le deuxième mélange microbien contenant une combinaison de champignons et de bactéries colonisant les racines a produit les plans de tomates les plus hauts et les plus touffus, avec la masse racinaire la plus importante. Le comportement symbiotique de colonisation des racines par les microbes dans ce traitement semble avoir favorisé des racines plus denses et plus profondes, ce qui peut aider les plantes à capter plus de nutriments et à accéder à des sources d’eau plus profondes en période de sécheresse, selon l’équipe de recherche.

Soutenez-nous

Le succès de ce mélange microbien n’a été dépassé que par les plants de tomates qui l’ont reçu en combinaison avec l’engrais à base d’algues, riche en acides aminés et en vitamines, appliqué par pulvérisation pour stimuler la croissance. Chez ces plants de tomates, cette combinaison a non seulement excédé tous les paramètres de croissance, mais a également produit des rendements impressionnants : ces cultures à deux traitements ont généré 67,2 tonnes de tomates par hectare, contre 30,3 tonnes pour les plants ayant reçu seulement l’engrais microbien, soit presque trois fois plus que les 26 tonnes par hectare produites dans les parcelles sans fertilisation. 

De plus, la combinaison d’engrais microbiens et algaux a également produit le plus grand nombre de fruits commercialisables, avec moins de fruits verts et pourris que les plants ayant reçu un seul traitement d’engrais ou aucun, a constaté l’équipe de recherche. Fait intéressant, l’équipe a remarqué que les engrais microbiens avaient donné des tomates plus grosses et plus sucrées, tandis que les engrais à base d’algues avaient donné des fruits plus rouges. « Nous avons été fascinés par l’idée qu’une approche aussi respectueuse de l’environnement puisse produire des résultats aussi probants », commentent (Si apre in una nuova finestra) les scientifiques. 

Si cette étude n’est pas la première à montrer les avantages des engrais écologiques, elle vient s’ajouter à un corpus de recherches (Si apre in una nuova finestra) de plus en plus solide qui prouve que les engrais synthétiques ne sont pas indispensables : des solutions de rechange efficaces existent et peuvent constituer des outils essentiels pour faire des systèmes d’agriculture biologique et régénératrice une réalité. 

Ce constat permet d’étayer les arguments des scientifiques et des agriculteurs qui cherchent des options plus respectueuses de la planète et plus abordables. « Chaque étude qui enrichit les connaissances sur les cultures et leur croissance est un pas en avant vers les objectifs de durabilité, en ce qui concerne les facteurs environnementaux, sociaux et économiques », note (Si apre in una nuova finestra) l’équipe de recherche.

Radicetti et coll. Microbial biofertilizers and algae-based biostimulant affect fruit yield characteristics of organic processing tomato (Si apre in una nuova finestra). Journal of the Science of Food and Agriculture. 2024.

Article original en anglais : https://www.anthropocenemagazine.org/2024/10/proof-from-tomatoes-that-biofertilizers-increase-yieldsminus-the-environmental-costs/ (Si apre in una nuova finestra)

Suivez-nous sur :
🖤 Twitter (Si apre in una nuova finestra) 💙 LinkedIn (Si apre in una nuova finestra) 💜 Instagram (Si apre in una nuova finestra)

Logo d'Anthropocène (Si apre in una nuova finestra)

Anthropocène est la version française d’Anthropocene Magazine (Si apre in una nuova finestra). La traduction française des articles est réalisée par le Service de traduction de l’Université Concordia (Si apre in una nuova finestra), la Durabilité à l’Ère Numérique (Si apre in una nuova finestra) et le pôle canadien de Future Earth (Si apre in una nuova finestra).

0 commenti

Vuoi essere la prima persona a commentare?
Abbonati a Anthropocène e avvia una conversazione.
Sostieni