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Comment cette newsletter a fait pour impliquer ses lecteurs au maximum

Vérifier les faits, proposer des idées d'articles ou corriger la typographie : les lecteurs de la newsletter Les mille premiers jours (Öffnet in neuem Fenster) donnent plus que de l'argent.

Irène Caselli organise des réunions mensuelles avec les membres pour écouter leurs idées sur la rédaction. Photo : Lise Straatsma.

Irene Caselli réunit sa passion et son expérience de correspondante à l'étranger, et de mère, dans Les mille premiers jours (Öffnet in neuem Fenster), sa newsletter sur le stade capital du développement du cerveau d'un enfant.

Caselli a d'abord lancé sa newsletter avec le projet The Correspondent, financé par ses membres. Lorsque celui-ci a fermé ses portes à la fin de 2020, le créateur Slow News (qui utilise Steady) lui a fourni une plateforme, une aide logistique et un accès à une communauté de gens de même sensibilité. Aujourd'hui, Caselli utilise Steady pour gérer son système d'adhésion, ses paiements et impliquer ses membres dans son travail de reportage. Elle a récemment été invitée à participer au programme Entrepreneurial Journalism Creators de la City University of New York (Öffnet in neuem Fenster) pour son travail sur Les mille premiers jours.

Steady : Ce que nous aimons dans votre projet, c'est la façon dont vos lecteurs participent à votre travail. Comment les faites-vous participer ?

Irene Caselli : Une des choses que nous avons réussi à mettre en place au Correspondant, c'est un type de réflexion que nous avons appelée « routine avec les membres (Öffnet in neuem Fenster) » : des moyens par lesquels nous pouvions interagir avec le public dès le début, au moment où nous trouvions des idées d'articles, en obtenant des réactions et des contributions de nos membres, de nos lecteurs et ensuite à toutes les autres étapes du processus.

Cette « routine avec les membres » est encore au cœur de mon travail aujourd'hui. Je reçois des conseils de membres à propos des sujets sur lesquels ils aimeraient que j'écrive. Je les interviewe, car ce sont parfois des experts, comme les pédiatres qui travaillent sur les traumatismes, par exemple. Parfois, ils deviennent des sources, d’autres fois je leur demande de vérifier mes écrits. Et puis la boucle est bouclée lorsque leurs commentaires sur mes articles suscitent de nouvelles idées d'articles, ce qui arrive de temps en temps. Lorsque vous interagissez avec les lecteurs de cette manière, ils s'habituent à cette autre forme de journalisme.

Un membre qui m'a offert ses services de relecture était quelqu’un à qui je n'avais jamais parlé auparavant. Elle n'est pas rédactrice mais travaille dans une bibliothèque. Les commentaires qu'elle a pu faire sur mes articles ont vraiment amélioré mon travail. C'est une éditrice extraordinaire.

Par conséquent il faut s’efforcer de  proposer aux membres différents moyens de s'impliquer et de vous soutenir. Cela peut aller du classique « partagez cette histoire sur les réseaux sociaux » à quelque chose de plus poussé. Si je n'avais pas demandé, je ne l'aurais pas trouvée.

Et vous avez également introduit cette « routine de membres » dans vos offres d'adhésion.

Oui, j'organise des réunions mensuelles sur Zoom avec les membres de mon offre premium (les membres fondateurs paient 8 euros par mois). L'un des avantages de payer plus cher est que vous avez un contact plus direct avec moi. Il s'agit généralement de réunions très détendues, au cours desquelles je donne un aperçu de ce sur quoi je travaille et j'écoute les avis et les réactions. Parfois, nous discutons simplement de choses qui ont trait à notre vie quotidienne et qui, d'une manière ou d'une autre, sont également pertinentes pour Les mille premiers jours.

Au cours de l'une de ces réunions, il y avait un membre qui était professeur de yoga et qui travaillait également avec des enfants. Elle était très intéressée par la façon dont nous commençons à bouger et par l'origine de nos mouvements. Je n'avais jamais envisagé de couvrir cet aspect spécifique. J'ai donc commencé à me pencher sur la question et j'ai découvert des recherches très intéressantes sur la façon dont le mouvement dépend de la culture. Dans certains pays, par exemple en Inde et en Jamaïque, les parents sont plus enclins à masser leurs enfants, ce qui peut stimuler le mouvement. C'est une idée qui est née d'un membre et qui est ensuite devenue une série.

Les mille premiers jours proposent trois formules d'adhésion.

Parlez-nous de l’offre de membre régulier (4 euros par mois).

Ils ont accès à la newsletter ainsi qu'aux archives de ma newsletter. Les membres qui payent ont accès à tout ce qui s'y trouve.

Tous les membres qui payent ont également accès à la section des commentaires sous chaque article, où ils trouveront des conversations entre les autres membres ainsi que des experts de différents domaines que j'invite à participer. En tant que membre, vous pouvez commenter et poser des questions directement aux experts. Mon objectif est double : vous avez accès aux experts et vous pouvez également participer à la création d'une communauté.

Chaque fois que j'écris quelque chose, il y a au moins trois ou quatre commentaires, ce qui est un bon début. Bientôt, je vais commencer à organiser des événements en ligne, où les membres payants auront la possibilité de rejoindre une conversation Zoom avec moi pour interviewer des gens. Les abonnés qui n’adhèrent pas à la newsletter auront la possibilité de les regarder en streaming. L'idée est de faire les interviews ensemble et je joue le rôle de modérateur ou d'intervieweur principal, aux côtés des membres.

L'allaitement, les « deux années terribles », les étapes importantes et plus encore : Une sélection d'articles de Les mille premiers jours.

Quelle est votre stratégie concernant le contenu disponible gratuitement et celui réservé aux membres payants ?

Par principe, j'aimerais que mon contenu soit accessible à tous. Mais quand on démarre, il est très compliqué de tout mettre gratuitement à disposition, car c’est difficile de trouver des arguments pour vous soutenir. Donc ce que je fais actuellement, c'est que si quelqu'un ne peut pas se permettre de payer l'adhésion mais qu'il est intéressé, je l’invite moi-même et le fais devenir membre. J'ai sept ou huit membres inscrits de cette façon. Sinon, au moins un numéro par mois de ma newsletter hebdomadaire est gratuit, parfois deux. J'essaie généralement de choisir des sujets qui me semblent plus urgents, ou qui pourraient avoir un attrait plus large, parce qu'ils auront un meilleur impact sur les réseaux sociaux. Il y a sinon un paywall sur les articles payants donc ils ne peuvent pas être facilement partagés.

J'ai aussi formellement mis par écrit les règles que je me suis fixées en ce qui concerne la ligne éditoriale (Öffnet in neuem Fenster) et les raisons qui me poussent à écrire cette newsletter (Öffnet in neuem Fenster) : je les mets à la disposition de tous parce que je pense qu'il est important que chacun y ait accès. En fin de compte, il s'agit d'un exercice de transparence, ce qui me semble très important, surtout avec les newsletters car les gens les reçoivent directement dans leur boîte de réception. C'est assez intime en un sens. En tant que lectrice de newsletter, j'aime savoir qui est de l'autre côté. Et je pense aussi que, plus largement, le fait de dire qui vous êtes donne aux lecteurs un outil supplémentaire pour comprendre d'où vous venez et pourquoi ils devraient vous faire confiance ou non sur un certain sujet.

Votre newsletter ne contient pas de publicité. Cela signifie-t-il que les membres payants sont votre seul moyen de revenu ?

Mon objectif est de faire de la newsletter ma principale source de revenus et j'espère que j'aurai environ 300 membres qui cotisent d'ici la fin de l'année, ce qui me permettrait de subvenir à mes besoins. Mais pour l'instant, la newsletter occupe à peu près la moitié de ma semaine et l'autre moitié, je travaille comme reporter indépendant sur les mêmes sujets, mais pour des publications plus importantes. Je fais également du mentorat avec le Dart Center for Journalism and Trauma de l'université de Columbia et avec le projet de subvention Modern Slavery Unveiled. Et je suis aussi maman !

Et comment s’est passée votre expérience avec Steady jusqu'à présent ?

Ce que j'aime vraiment avec Steady c’est que le paiement de la cotisation annuelle est divisée en 12 mois, ce qui vous permet d'avoir une vision plus réaliste de ce que vous gagnez chaque mois. Au lieu de recevoir tout l'argent d'un coup et de vous demander dans trois mois : « qu'est-ce que je fais maintenant ? ». Cela m'aide à avoir une vision plus réaliste de ce que je peux vraiment consacrer à la newsletter par rapport à d'autres sources de revenus.

J'ai des membres de nombreux pays différents et nous n'avons eu aucun problème de paiement avec Steady. C'est simple et intuitif et le système ne pose aucun problème.

Vous voulez lancer votre newsletter ? Cela ne prend que 5 minutes avec Steady (Öffnet in neuem Fenster).