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Interview Tiffany Zahorski : nouveau job !

© Kate Royan
© Kate Royan

Née britannique, naturalisée française, puis russe, on a connu Tiffany brillante danseuse sur glace avec Alexis Miart sous la bannière tricolore, et, à partir de 2014, avec Jonathan Guerreiro sous le drapeau rayé à l’horizontale blanc bleu rouge. Après une participation aux Jeux Olympiques de PyeongChang en 2018 et des places de choix en compétition internationale, 6èmes aux Euros 2018 et 2020, 2èmes du Grand Prix NHK en 2018 et de celui de Russie en 2020, elle a rangé ses patins après les championnats nationaux de 2022. Depuis, elle officie comme assistante coach ponctuelle. Mais c’est dans un tout autre rôle que nous l’avons croisée à la Finale du Grand Prix de Grenoble en décembre dernier. Présente dans les coulisses de la patinoire Polesud, elle était en formation auprès de ses futurs collègues de… la chaîne Eurosport. En janvier, nous avons profité des championnats d’Europe de Tallinn, sa première compétition à l’autre bout du micro, pour l’interroger dans la salle de presse de la Tondibara Ice Hall. L’intervieweuse interviewée !

Patinage Magazine : Comment t’es-tu retrouvée à travailler pour Eurosport ?

Tiffany Zahorsky : Tu sais que j’aime bien entraîner. Je fais ça depuis un petit moment déjà, à mi-temps. J’ai eu la chance de travailler avec Karine Arribert et Mahil Chantelauze à Villard de Lans. Mais je suis restée dans l’optique d’essayer plusieurs choses. L’an dernier, j’ai participé à des shows par exemple. En octobre dernier, j’ai reçu l’appel d’une des directrices d’Eurosport. Nathalie Péchalat libérait son poste de commentatrice pour aller sur une autre chaîne [France TV] et elle a suggéré mon nom pour la remplacer, ainsi que celui de Valentina Marcheï. Valentina n’était pas disponible… et voilà ! (rires) Je remercie beaucoup Nathalie pour cette opportunité. J’ai été embauchée pour cette saison. Je teste un peu ma nouvelle fonction et je suis super contente d’être là !

P.M. : C’est un travail stressant ?

Tiffany : A vrai dire, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Faire des interviews, j’ai l’habitude mais avant ce n’est pas moi qui posais les questions ! J’étais un peu crispée au début, mais j’en suis à mon troisième jour et ça va mieux. Même s’il reste une part de stress parce que je n’ai jamais été de ce côté du micro, j’essaie de faire de mon mieux, de bien écouter, de poser des questions pertinentes. J’écoute mes collègues dans les boxes voisins, j’essaie de trouver ma propre façon de faire.

P.M. : Je suppose qu’avoir été compétitrice t’aide beaucoup.

Tiffany : Oh oui !! Après toute ces années sur la glace, je sais exactement à quelles questions les patineurs vont avoir du plaisir à répondre. Je sais aussi ce que les téléspectateurs ont envie d’entendre. Ils ne sont pas dans le milieu du patinage, il faut leur parler en termes clairs. Ce qui me paraît logique, à moi en tant qu’ancienne patineuse, ne l’est pas forcément pour eux. Donc il faut que j’adapte mon discours pour qu’il ne soit pas purement technique. J’écoute attentivement ce que me dit mon équipe car elle a l’habitude du grand public. J’aime apprendre et j’ai la chance d’apprendre vite. Donc tout se passe super bien.

P.M. : Cet après-midi, je t’ai entendue changer de langue plusieurs fois en quelques minutes. Tu en parles combien couramment ?

Tiffany : Seulement trois ! (rires). L’anglais bien sûr, qui est ma langue maternelle, le français que j’ai appris pendant mes années à Lyon, et le russe, puisque j’ai vécu à Moscou presque neuf ans. Je suis tout doucement en train d’en apprendre une quatrième : l’espagnol !

P.M. : Allons-nous de nouveau t’entendre aux championnats du Monde de Boston ?

Tiffany : Normalement oui, mais en tant que commentatrice pendant les programmes, pas en tant qu’intervieweuse. J’habite Paris à présent et je serai en studio avec Alban Préaubert et Anne Boyer. C’est encore un autre métier que je vais devoir apprendre ! Mais je te l’ai dit, j’adore apprendre et faire des choses différentes. Si tout se passe bien, il est question que je continue la saison prochaine ! Ca ne dépend pas que de moi, on verra, il faut que je fasse d’abord mes preuves ! Mais franchement, ça me plaît. Après toutes ces années à patiner, c’est agréable de passer de l’autre côté de la barrière et du micro. Le patinage est un petit monde, tu en sais quelque chose ! Je retrouve des amis, je découvre de nouveaux patineurs, je suis toujours dans le même milieu mais tout est différent ! Et comme j’aime aussi le changement… (rires)

Propos recueillis par Kate Royan

Topic Interviews